Choix du lieu :
J’ai choisi un lavabo comme support pour mon autoportrait, exploitant l'idée
d'un espace étroit, familier mais oubliée. Le lavabo devient la symbolique de mon dessin
mis dans un environnement spécifique (in situ).
Dessin à l'encre de Chine :
Avec l'encre de Chine dense et fluide, j’ai dessinée mon autoportrait sur le
lavabo. L'encre est une matière qui se rend à l'interaction avec l’eau. Cette
technique demande de faire un dessin rapide car l'encre sèche plutôt vite.
Ouverture du robinet :
Une fois le robinet ouvert l'eau commence à couler sur le dessin, dissolvant
progressivement l'encre. L'eau emmène l'encre vers le fond du lavabo, ce qui créé
un tourbillon qui symbolise la dissolution de l'image et en parallèle celle de
l'identité.
Processus de transformation :
Comme le contact entre l'encre et l'eau n'est pas contrôlée dans les moindres
détails, le dessin est imprévisible. Mon autoportrait se dissout, mais laisse
des traces, qui symbolise l’image de soi.
Capture de l'œuvre :
J’ai filmée le processus de l’eau qui vient déformer mon dessin afin de
conserver la mémoire de mon autoportrait qui n'existe plus physiquement. La
vidéo invite alors à montrer la fragilité de l'image et à l'impermanence.