La peur au cinéma procède volontiers du hors-champ. Jacques Tourneur en a fortement joué dans ses films les plus connus (mais pas dans d’autres). Cela est évident. Mais alors, quoi encore ? Trois moments fameux de Cat People ( La Féline , 1942) permettent d’affiner les choses, de mesurer avec précision comment un grand cinéaste met en jeu le hors-champ menaçant, et d’autres éléments formels – son, lumière, décor. Tant et si bien que, d’une séquence à l’autre, émergent trois spatialisations différentes de la peur.